Gébé Tremblay Admin
Messages : 85 Date d'inscription : 15/09/2007 Localisation : Oueskanini
| Sujet: Un peuple sans chef Dim 7 Oct - 17:11 | |
| Un peuple sans chefSylvie BergeronLe Devoir, libre-opinion,édition du vendredi 05 octobre 2007 Tout le monde peut prétendre le connaître, tout le monde peut parler en son nom. Une journaliste, un pompier, un maire, une serveuse, un politicien, une agricultrice. Tous sont légitimement placés pour parler au nom du peuple puisqu'ils en font partie. Autant que le premier ministre. Autant qu'un intellectuel. Il n'y a pas de différence. Nous sommes tous dans la même galère. Moi aussi, je peux vous dire ce que je pense de nous, le peuple. Je le vis, ce peuple, tous les jours. Tout comme vous. Le peuple est un grand tout anonyme dont l'esprit trouve sa nature profonde dans l'histoire, qu'on s'en souvienne ou non. On n'est pas obligé d'être 350 millions pour être un peuple enraciné, cinq millions d'âmes peuvent suffire à tisser une trame historique qui se perpétue de génération en génération, à travers nos mémoires affectives: une langue, une manière de vivre, etc. Quand ces mémoires sont confrontées massivement à celles d'autres peuples, il y a évidemment un sentiment de menace devant l'inconnu. Ce sentiment est toujours réciproque parce qu'on doit tous transformer quelque chose et parce qu'on craint l'inconfort créé par le changement. Normalement, ces ajustements se font à travers des crises. Normalement, l'étranger a plus de travail à faire que son hôte. Article au complet ici: http://www.ledevoir.com/2007/10/05/159451.htmlDémarche de l'auteure La démarche de Sylvie Bergeron concernant la question nationale a débuté au cours de l'année 1995, alors qu'elle était « coach mental » pour des athlètes élites se préparant pour les jeux olympiques d'Atlanta. Elle fut frappée par certaines plaintes d'athlètes qui revenaient d'entraînements dans le ROC (Rest of Canada), constatant une perte d'estime à chacun de leur retour au Québec. Était-ce causé par l'année référendaire ? En tout cas, le « non » gagnant semblait avoir un impact sur le moral des troupes : non seulement ces individus devaient se battre comme athlètes mais aussi comme Québécois au sein d'une nation qui ne reconnaît visiblement toujours pas la légitimité des revendications nationales du Québec. En 1999, Sylvie Bergeron écrit La conscience du génie québécois . Site web de l'auteur: Productions La Guaya http://www.sylviebergeron.com/comsimple/publications.shtml | |
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