Madame de Bombardier est bien triste de voir sa très chère amie, la Duchesse de Marois, subir des accusations de s'être enrichie sur le dos du bon peuple. Comment le peuple ose t-il ? Qu'est-ce qui fait croire à ce peuple qu'un politicien qui s'enrichi subitement le doit nécessairement à une collaboration avec l'occupant Anglais?
C'est une grande inquiétude pour l'avenir de l'élite bourgeoise québécoise que nous pouvons sentir le long des lignes sous le titre
Maudit argentde Madame de Bombardier. Sur quoi pourra t-elle écrire si ces petits salons à potins venaient à disparraître ? Ne resterait que le petit peuple misérable à la vie sans intérêt.
Ce que le petit peuple, à l'intelligence inférieure, ne pourra jamais comprendre, nous dit Madame de Bombardier, c'est que les politiciens qui ne sont pas riches ne devraient pas mériter notre confiance, car toutes leurs décisions seront prises en fonction de leur maintient au pouvoir assez longtemps pour l'obtention dune grasse pension. Tandis que si on permet aux politiciens de s'enrichir par des salaires faramineux et des privilèges dans les règles de l'État, alors ils sont déjà corrompus et riches, ne pensent plus à une grasse pension, et donc n'ont plus qu'à se concentrer à servir les intérêts du bon peuple.
Mais le peuple ignare, le maudit peuple, a le cerveau lavé par des sciècles de morale catholique (dont fut épargnée l'élite par son intellect supérieur) qui lui a inculqué un mépris permanent envers l'argent et les personnes qui ont des gros châteaux et sept salles de bain.
Maudit peuple Québécois, qui ne comprend pas que si nous collaborons tous avec l'Anglais, nous serons tous riches avec des châteaux et alors nous n'aurons plus à faire notre indépendance.
Sans le maudit peuple, nous serions déjà indépendants.