Dans le passage qui suit, tiré de son éditorial,
Le camp du « nous », le loyaliste Lord Pratt veut nous faire croire qu'il fait lui-même partie des Québécois francophones "de souche" en s'incluant dans le "nous" de Marois :
"Mme Marois a précisé que son « nous » était « pluraliste, inclusif ». Tout de même, il est clair qu’il désigne les Québécois francophones de souche, ceux qu’on a longtemps appelés « Canadiens-français ». Sinon de qui est-il question ?
S’il y a un « nous », il y a forcément un « eux ». Qu’est-ce qui les distingue de « nous » ?" (Lord Pratt)
Or, si le peuple Québécois autochtone ou "de souche" se définit bien par sa souche, par-contre, il n'est pas assujetti à la loi raciale que l'Anglais a imposé à l'Amérindien et qui détermine cette souche par le sang. Non, les Québécois ne sont pas aussi racistes que l'Anglais. La souche qui détermine l'identité du Québécois autochtone est le nom exact de famille de tous ceux qui habitaient la Nouvelle France avant la conquête de 1760, sans égard à la langue, la race, l'ethnie ou le sang.
Il n'y avait aucun Pratte avant 1760 en Nouvelle France. Il y avait par-contre des Du Prat, ou Duprat.
Pratte est un nom de famille Anglais, avec des variantes écossaises et irlandaises.
Ce qui s'est passé en vérité après la conquête, c'est qu'un descendant de la famille Du Prat, au contact de l'Anglais, renia le nom de ses ancêtres pour adopter celui Anglais qui s'y rapprochait phonétiquement (Pratt).
Pourquoi a-t-il ainsi renier son nom autochtone (de souche) ?
Simplement parce que chez l'Anglais, "prat" veut dire "gros cul", alors le nom Du Prat prenait un sens insultant pour se descendant à l'évidence complètement assimilé.
Lord Pratt porte très bien son nom d'assimilé à l'Anglais. Veux-t-il ainsi le renier comme son ancêtre pour retourner au "gros cul" ?
Pourtant, ce n'est vraiment pas nécessaire, car c'est en plein ce que Pratte veux maintenant dire pour "nous" les Québécois autochtones.